Banlieue de Paris, 2014. «Ah ces fins de race, faut s’en débarrasser. D’ailleurs, dans ma commune…», ai-je entendu à un déjeuner de famille. Ces «fins de race», c’étaient encore les Roms. Demain, ce seront les Syriens. Ou les Irakiens. Ou n’importe quel représentant de ces «bons à rien» à la peau mate.

Cela fait presque cinq mois que je suis parti avec mes quatre mètres cube de cartons. Je l’avoue, depuis, je ne regarde presque jamais les nouvelles libanaises. Mi-ras-le-bol des news (en général), mi-sas de décompression, je ne sais pas.

Et les voilà en avant-première au Beirut Art Fair… Les plaques émaillées issues des pages de The Beirut Book sont exposées depuis hier à la grand messe de l’art contemporain de Beyrouth.

Il n’y a pas que Charlie ou Libé dans la vie. Il y a aussi Causette.

Beyrouth croule sous ses ordures (les vraies, celles qui puent) depuis des semaines, le peuple demande que les ordures (qui les gouvernent) s'occupent enfin du tas de mimis qui traînent sous le lit de la République.

Neuf ans après le début des aventures du blog Chroniques Beyrouthines, il fallait bien clore cette tribune virtuelle sur un dernier post...