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Il y a 10 ans, la lecture à la gare

Cliquez sur l'image ci-dessous pour écouter la lecture directement sur SoundCloud.

15 mai 2009. Ce vendredi après-midi aura fait partie des moments saillants de mes 18 années passées à Beyrouth. Programmée par Beyrouth Capitale mondiale du livre, cette «lecture insolite» (vous retrouverez les 36 minutes d'enregistrement tout en bas de ce post) nous avait servi de lancement à Beyrouth, à Nathalie Bontems et moi-même, pour notre premier livre intitulé Jours tranquilles à Beyrouth, aux éditions Riveneuve, deuxième d’une série de onze recueils de chroniques (ont suivi Kaboul, Gaza, Jérusalem, Damas, Alger…).


Notre livre couvrait la période de juin 2006 à août 2008, celle des petits coups d'Etat du Hezbollah et de ses sbires, et se clôturait sur ma mésaventure avec chers mes amis du Hezb dans la banlieue sud de la capitale, qui m'avaient gentiment invité à boire le café pendant un interrogatoire de plusieurs heures. J'avais alors publié sur notre blog Chroniques beyrouthines l'un des deux textes qui constitueraient la chute de notre livre. C'était intitulé 2049 après la chute de Beyrouth.

Pour ce post dans «les CB» (comme nous appelions le blog à l'époque), je m'étais inspiré d'un souvenir un peu flou d'un film que j'avais vu pour la première fois sur un écran de télé tout petit, c'était passé un dimanche soir sur TV6, l'ancêtre de M6. Ça s'appelait 2019 après la chute de New York. Voici un screenshot de l'intro. On ne se demande plus où j'étais allé piocher mon inspiration quand j'avais créé l'illustration d'ouverture à partir d'une photo prise depuis ma terrasse en direction de l'ABC d'Achrafieh...


Pour cette nouvelle post-apocalyptique, j'avais imaginé un rivage oriental de la Méditerranée ravagé par ce qui ressemble à des radiations. J'avais, entre autres, réalisé un faux plan de métro d'un hypothétique Beyrouth de science fiction (que vous pouvez retrouver dans mes Illustrations).


Quand le projet de la lecture s'était lancé, j'avais insisté pour essayer d'organiser ça à la gare ferroviaire de Mar Mikhaël, sous un gigantesque ficus. J'aimais beaucoup cet endroit. J'y emmenai les amis de passage. Quelques mois plus tôt, j’avais «sympathisé» avec l’équipe de l’administration des chemins de fer libanais (si, si, ça existe encore), avec les gardiens (surtout Georges qui était là les dimanches et qui me laissait rentrer faire des photos dans la gare). Aidé par l'équipe du bureau du livre du CCF, j’avais eu l’autorisation d’installer enceintes, sonos, sièges… L’événement avait été un succès, voici un album Facebook qui mis en ligne à l'époque. Et de nombreuses personnes présentes ce soir-là repartirent heureuses d’avoir découvert un endroit fermé au public d’ordinaire. Depuis, le même endroit est devenu une boîte de nuit. J'étais vert quand je l'ai découvert.


Comme promis avant tous ces détours, je vous laisse avec l’enregistrement audio de la lecture à la gare ferroviaire de Mar Mikhaël, mise en musique par mon ami Jade Souaid, alors maître du Basement. Cela éclairera peut-être celles et ceux qui n'ont pas vécu ces années-là à Beyrouth... ou celles et ceux qui ont envie de se rafraîchir la mémoire. C’était il y a 10 ans, le vendredi 15 mai 2009 à Beyrouth. Il devait pleuvoir ce soir-là.



 
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